Projet achevé : des influences sur la génération suivante
Les descendant·es de personnes ayant fait l’objet de mesures de coercition et de placements extrafamiliaux risquent de vivre à leur tour des enfances difficiles – il en résulte une deuxième génération de personnes concernées.
Les placements extrafamiliaux intervenus durant l’enfance ou l’adolescence continuent ultérieurement d’avoir des répercussions dans les familles : de nombreux enfants sont confrontés au silence de leurs mères et pères face à leur passé douloureux. Outre ces tabous, les conflits d’appartenance, la violence, voire de nouveaux placements font partie des conséquences dramatiques subies par leurs descendant·es. De telles incidences transgénérationnelles à long terme doivent être prises en considération dans le travail de mémoire sociétal actuellement en cours, notamment afin d’éviter que la troisième génération ne soit à son tour affectée. Il convient de proposer des possibilités de soutien aux personnes de la deuxième génération qui souffrent du fait des expériences vécues par leurs parents. Il pourrait s’agir de groupes d’échange institutionnels ou d’offres thérapeutiques individuelles.
Aujourd’hui encore, en Suisse, de nombreux enfants grandissent en foyer ou en famille d’accueil. Comment les aider dès maintenant à construire leur vie d’adulte ? Afin de limiter les risques de fardeau transgénérationnel à long terme, les auteures de cette étude recommandent entre autres de leur apporter un soutien systématique et continu dans leur travail biographique.